La science d’un bon lancement de formation ou de réunion
Ou comment ne plus jamais démarrer une session dans l’indifférence générale..
le moment où tout se joue pour captiver le public
Ce n’est qu’une poignée de minutes.
Parfois même, à peine quelques secondes.
Et pourtant, c’est l’instant décisif : celui où vos participants décident inconsciemment s’ils vont décrocher… ou vous suivre. D’où l’importance de captiver dès la première minute
Ce moment, c’est l’ouverture.
On le sous-estime trop souvent et on le bâcle, parfois. L’erreure est de lancer une réunion à froid. On commence une formation avec une slide PowerPoint. Résultat ? Une attention en chute libre, des visages figés, des cerveaux ailleurs.
Alors que tout aurait pu basculer autrement.
Il était une fois… un formateur sans histoire
Prenons Mathieu. Formateur indépendant, passionné par son domaine. Il connaît ses contenus sur le bout des doigts. Mais voilà : à chaque début de session, il observe le même scénario. Les visages sont fermés. Les silences sont longs. La dynamique ne prend pas.
Un jour, il change de stratégie. Il démarre non pas avec son plan, mais avec une histoire vraie. Une anecdote personnelle, où il raconte comment il a foiré sa première mission client à cause d’un détail technique ridicule.
Les rires fusent. Les participants réagissent. Une main se lève : « Je crois que ça m’est déjà arrivé aussi… »
Ce jour-là, Mathieu n’a pas seulement captivé son public. Il a créé une connexion.
Pourquoi l’ouverture compte autant (et ce que dit la science)
👉 Les neurosciences nous confirment ce que les meilleurs animateurs ressentent instinctivement :
le cerveau décide très vite de ce qui mérite son attention.
Or, une étude du Journal of Applied Psychology montre qu’un discours percutant dans les premières minutes peut augmenter de 27 % l’engagement cognitif tout au long d’une session.
Et devinez quoi ? Ce taux s’effondre quand on attaque directement par de l’information brute.
La bonne ouverture active :
- L’attention (avec une surprise, une émotion ou une tension narrative)
- L’identification (avec une anecdote, une situation commune)
- La sécurité psychologique (en créant un cadre bienveillant et humain)
Les ingrédients d’une ouverture efficace pour captiver dès la première minute
Oubliez les présentations PowerPoint soporifiques. Ce qui fonctionne, c’est l’expérience. Voici trois leviers concrets à intégrer… sans liste à cocher, mais comme un fil narratif.
1. Le storytelling d’entrée : raconter pour mieux faire apprendre
Commencer par une anecdote, un souvenir, une situation réelle ou même une erreur personnelle, c’est humaniser immédiatement la session. Et cela donne le ton : ici, on est là pour apprendre, mais aussi pour échanger et partager.
Le bon storytelling n’est pas une performance. C’est un miroir tendu aux participants, qui doivent pouvoir se dire : « Moi aussi, ça me parle. »
2. L’ice-breaker utile (et pas gênant) pour captiver dès la première minute
Tous les ice-breakers ne se valent pas. Le bon exercice de démarrage n’est pas là pour amuser la galerie. Il doit :
- Créer un lien rapide entre participants
- Ouvrir sur le thème de la session
- Mettre les gens en mouvement (physiquement ou mentalement)
Exemple puissant :
« En un mot, comment vous sentez-vous à l’idée de cette session ? »
Ou encore :
« Quelle est votre dernière petite victoire pro ? »
Simple, humain, activant.
3. Le cadre implicite : sécuriser sans enfermer
Avant même d’entrer dans le vif du sujet, l’ouverture est l’occasion d’expliquer subtilement :
🟠 Ce qu’on va vivre ensemble
🟢 Comment chacun a sa place
🔵 Et pourquoi tout le monde a le droit d’être là comme il est
Ce “cadre invisible” met les participants dans une posture d’écoute, sans avoir besoin de l’imposer formellement.
Le piège à éviter pour captiver dès la première minute : sur-jouer, ou sur-organiser
Beaucoup de formateurs ou d’animateurs débutants cherchent à impressionner d’entrée de jeu. Résultat : un discours trop rodé, un ton trop lisse, des phrases récitées.
La bonne ouverture n’est pas un show, c’est un moment vrai.
Et pour cela, mieux vaut un début un peu maladroit mais sincère, qu’un enchaînement de punchlines sans âme.
Pour aller plus loin (et vraiment progresser)
Si vous êtes formateur, animateur, manager ou indépendant, vous avez tout à gagner à muscler vos ouvertures de session. C’est là que tout commence : la relation, la dynamique, l’écoute.
🎯 Dans mes formations en prise de parole, animation, ou facilitation, j’aide les professionnels à :
- Trouver leur propre style
- Structurer des ouvertures captivantes
- Gagner en naturel et en impact
Et bonne nouvelle : ces formations peuvent être 100 % financées (AGEFICE, OPCO, etc.), adaptées à votre planning, et accessibles à distance ou à Grenoble.
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https://2rc-consultant.fr
🔗 Pour aller plus loin : ressources externes à explorer pour captiver dès la première minute :
Si ce sujet vous passionne et que vous souhaitez affiner votre art d’ouvrir une formation ou une réunion de manière percutante, voici quelques ressources incontournables :
- Le guide complet du storytelling en formation proposé par Formaguide vous permettra de structurer vos récits pour captiver dès l’introduction.
👉 https://www.formaguide.com/storytelling-en-formation - L’art de briser la glace : une liste riche et régulièrement mise à jour d’icebreakers adaptés à différents contextes de formation, sur le site SessionLab.
👉 https://www.sessionlab.com/methods/tag/icebreaker - Comment capter l’attention dès les premières secondes, un article du Harvard Business Review traduit en français, qui explique les mécanismes cognitifs à l’œuvre lorsqu’un auditeur décide… d’écouter ou de décrocher.
👉 https://www.hbrfrance.fr/magazine/2017/06/15810-captiver-public-30-secondes/
FAQ (bonus)
Quelle est la meilleure façon de démarrer une réunion ?
Commencer avec une anecdote, une question engageante ou un cadrage clair permet de capter l’attention et de poser une dynamique positive.
Pourquoi l’ouverture d’une formation est-elle cruciale ?
C’est le moment où l’attention se fixe. Une bonne ouverture favorise l’engagement, la participation et crée une relation de confiance.
Faut-il toujours utiliser un ice-breaker ?
Non. Un bon ice-breaker doit être pertinent au contexte et au groupe. L’objectif est de créer du lien, pas d’imposer une animation inutile.