Tout seul, tout le temps, tout de suite :
Le lundi de Thomas, entrepreneur :
Thomas est entrepreneur à son bureau depuis 6h45.
Il n’a pas encore fini son café – tiède – que son téléphone vibre :
C’est un client demande un changement de dernière minute,
Puis un autre relance une facture « en attente »,
Suivi d’un prestataire qui envoie un devis qu’il faudra décortiquer.
C’est lundi. Une semaine “classique” commence.
Thomas est formateur indépendant. Il a lancé son activité il y a deux ans.
Par conviction mais par passion aussi. Et parce qu’il voulait être libre.
Mais ce matin-là, il sent tout sauf libre.
Il a une boule au ventre, des mails non lus, un rappel URSSAF qu’il évite depuis trois jours,
et la sensation sourde d’être aspiré dans quelque chose qui l’épuise doucement.
Être entrepreneur : La solitude du funambule
Ce que vit Thomas, ce n’est pas un burn-out.
Pas encore.
Mais c’est ce que vivent des milliers d’indépendants :
le sentiment que tout repose sur eux.
Qu’ils doivent vendre, livrer, organiser, optimiser, se former…
tout en gardant le sourire. Tout en continuant d’y croire.
Et quand la journée finit, ce n’est pas fini : le cerveau reste allumé.
Ce qu’on ne dit pas assez :
c’est qu’entreprendre, ce n’est pas juste créer une activité.
C’est vivre une double vie :
celle du gestionnaire qui règle les urgences du quotidien,
et celle du stratège qui devrait penser à l’avenir… mais qui n’a jamais le temps.
Ce qu’on perd, lentement en tant qu’entrepreneur :
Quand la tête est remplie de “pense-bêtes” et de rappels URSSAF,
il reste peu de place pour la vision.
Thomas voulait créer des formations utiles, humaines, interactives.
Mais depuis un moment, il les fait à la chaîne.
Il n’innove plus. Il délivre.
Thomas voulait prendre du temps pour son site, pour sa présence en ligne,
mais tout cela attendra “la semaine prochaine”. Depuis six mois.
Et le pire, ce n’est pas la fatigue. C’est ce que cette fatigue enlève :
la créativité, la projection, la joie de transmettre.
Comment un entrepreneur peut il reprendre pied quand on a la tête sous l’eau ?
Un soir, Thomas en a eu marre.
Il a fermé son ordi à 18h30 (exploit), pris un carnet et écrit :
“Qu’est-ce que je peux faire, là, pour que ça redevienne vivable ?”
Il n’a pas trouvé de réponse magique. Mais il a posé trois choses simples.
Pas des “trucs” à la mode. Des leviers profonds.
🎯 1. Remettre de l’ordre : pas dans l’agenda, dans la tête
Il a commencé à noter, chaque matin, les 3 choses essentielles.
Pas dix. Trois.
Il a aussi arrêté de mélanger l’urgent et l’important.
Puis il a créé un espace pour penser, pas pour réagir.
Et rien que ça, ça a changé le rythme.
💬 2. Oser dire non (ou pas maintenant)
Il a repoussé des projets.
Dit à un client : “Je ne peux pas livrer pour jeudi. Est-ce ok lundi ?”
Le client a dit oui.
Et Thomas a compris que tout n’était pas aussi vital qu’il le croyait.
🛠️ 3. S’autoriser à se faire aider
Il a cherché une formation.
Mais pas une “formation pour être plus productif”.
Une formation pour l’aider à structurer son activité, reprendre la main sur ses outils,
gagner du temps sans se déshumaniser.
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