Ah, le grand dilemme de l’auto-amélioration ! On entend souvent cette question qui revient, façon débat philosophique en salle de pause : “Bon, je continue à essayer de me transformer en une meilleure version de moi-même ou je devrais juste apprendre à m’aimer tel que je suis ?”

Ceux qui se posent cette question sont, en général, dans un mood qui frôle le « je me sens comme un vieux chausson dépareillé », et croient en plus que c’est parfaitement normal. Spoiler alert : ça ne l’est pas. En fait, ce faux dilemme “amour-propre vs. auto-amélioration” passe totalement à côté de la plaque concernant ce qu’est vraiment l’amour de soi.

C’est un peu comme si tu te disais : “M’aimer, c’est accepter que je suis au top tel que je suis.” Comme si l’amour de soi était une sorte de médaille d’or qu’on te file une fois que tu as atteint la perfection. En gros, ça implique que tu ne devrais t’aimer que si tu es objectivement « bon » – whatever that means. Et puis, en face, t’as l’envie de changer, qui semble dire : “Si tu veux te transformer, c’est sûrement parce que tu t’aimes pas beaucoup, mon coco.”

Mais attends deux secondes. Pose-toi la question : quand tu aimes quelqu’un d’autre, tu l’aimes uniquement parce qu’il est parfait ? Non ! Quand tu aimes quelqu’un, tu veux simplement le meilleur pour lui, non ? Tu veux qu’il soit heureux, épanoui, en bonne santé. Si t’as des gosses, tu souhaites qu’ils cartonnent à l’école. Si un pote est en galère dans sa vie, tu ne vas pas juste le regarder se morfondre en lui disant “T’inquiète, reste comme t’es, je t’aime comme ça.”

Pourquoi ne pas appliquer cette même logique à toi-même ? Aime-toi comme tu aimes tes proches. Décide de t’améliorer non pas parce que tu te détestes, mais parce que tu t’aimes suffisamment pour vouloir le meilleur pour toi. Tu mérites de vivre ta vie de rêve, alors vas-y, bosse dessus… avec amour, pas avec haine.